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La météo de 2009 a laissé l'entrain des
décideurs habituels bien perplexes. Sans doute la Normandie mais
laquelle, la Haute ou la Basse. Pierre, le chef d'escadrille parti la
veille à Clécy en basse Normandie intérieure, ne pouvait que s'imprégner
de l'esprit de décision Normand : « ptêt'ben qu'oui, ptêt ben qu'non ! »
et repousse la décision jusqu'au mercredi soir en la confiant au forum
par le fidèle Webmaster G3D. Ce sera pour lui Octeville, près du Havre,
la HAUTE Normandie.
Est-ce par confusion avec Cherbourg
Octeville ? La lassitude de Jacques pour les hautes falaises? Une
dissidence fomentée par défi au Chef d'escadrille? Un groupe se décide
pour les côtes BASSE Normande de la presqu'île et argue avec sagesse
« On s'en contente hein! » Bof.
Jeudi 21
Gilles et moi qui avons l'habitude de suivre
sommes bien embêtés ce jeudi matin. Hésitation au départ de Nantes, à
Rennes, à l'aire du mont Saint Michel. Tension dramatique du dilemme à
l'embranchement de Saint Lô. Malgré notre penchant à Gauche, direction
à droite sur la carte, vers la Haute.
La compétition entre les 2 groupes est
ouverte, mais je ne vous conterai bien sûr que les exploits Haut
Normand.
D'abord, Sans les coordonnées ni fiche de
site, le GPS n'est d'aucun secours pour atteindre en voiture le
décollage. Heureusement, après plus d'une demi heure d'errance, Anne
nous guide par téléphone avec précision jusqu'au décollage de Saint
Andrieux près de l'aéroport pour midi.
Pierre, Luc, Jean Michel et Pierre-Marie
sont déjà parti vers Etretat. Françoise revient du port d'Antifer,
frigorifiée malgré sa combinaison et son casque intégral, après deux
douzaines de kilomètres. Même Gilles, adepte de la veste
aristocratique, retient la leçon et enfile sa combinaison. Bien lui en
a prit car il aurait été dommage de gâcher par une onglée cette grande
heure d'allée et retour marin avec les mouettes. Au Belvédère, quelques
uns tentent la traversée du port d'Antifer. 3 fois j'échouerai en
revenant sous le Belvédère un peu bas mais suffisamment pour remonter
lentement le long de la falaise. Ce matin les quatre premiers
aventuriers sont passés, ont rejoint le phare puis les falaises
crayeuses d'Etretat avant de se poser sur la plage. 1500 mètres de
marche jusqu'au golf leur permettront de redécoller et de revenir au
décollage pour l'heure du déjeuner. Le Vent un peu plus nord de l'après
midi n'empêchera pas Paul et Yves de retourner une ou deux autres fois
jusqu'à Antifer avec tous, mais fera obstacle à la traversée du Port.
Même Pascale a survolé cette falaise tout du
long avec Pierre Marie pour leur premier soaring d'amoureux qui n'en
finissait pas.
Après la fermeture du parking à 20H, la
recherche d'un bivouac n'enchante pas Jean Michel et Françoise. Avec
Gilles nous trouvons le seul camping voisin du Grand Hameau où le gérant
nous accueille après l'heure mais chaleureusement, et ravi de la valse
d'Amélie Poulain et peut être de quelque liqueur locale, nous laisse les
deux dernières places opportunes. La douche est chaude, les 75cl de
Gigondas amenés par Gilles excellent, et la nuit moins froide qu'à
Aurillac.
Sans aucun témoin pour le certifier, les
bivouaqueurs prétendent avoir profité de leurs voiles rapides dans le
vent forcissant jusqu'à la tombée de la nuit. C'est juste pour nous
vexer.
Vendredi 22
Sans aucun témoin vraiment fiable non plus,
Luc Paul et Yves prétendent avoir tôt le vendredi matin longer les
falaises jusqu'à Antifer et aux falaises d'Etretat.
Les témoins sont nombreux par contre qui ont
vu la voile de Paul contourner l'éperon d'Etretat non percée légèrement
alimenté par le sud, et aller se poser sous le vent sur la plage
derrière.
Ils sont encore plus nombreux avoir vu Yves
éviter un tel piège et revenir toujours plus bas éviter la plage par
l'engagement d'un 360° dont il eut été sans doute beau que seulement la
plume de son aile toucha la mer. N'était-ce pas une attraction pour les
touristes ? N'était-ce pas une nouvelle technique de pêche en mer comme
le suggèrent les nombreuses algues et cailloux ramenés dans les caissons
à la nage ? Ou une publicité complice avec Paul'air pour montrer la
difficulté de se débarasser des maillons manuels et promouvoir les
maillons rapides
Toujours est-il que le midi même il
changeait dans une boutique d'Etretat son téléphone portable,
incompréhensiblement en panne par un iphone des plus modernes et moins
salé.
D'autres n'avaient toujours pas passer le
cap d'Antifer, jusqu'à ce Vendredi midi, où l'Epsilon bleu de Gilles
s'est engagée devant moi à la suite de 2 guides locaux vers le nord au
delà du Belvédère, bien haut. Chapeau. Mais Contrairement à Yves l'eau
n'est pas l'élément préféré de Gilles. Plutôt que de raccrocher devant
la falaise au dessus des réservoirs comme son guide, il choisit de
s'appuyer sur la demi falaise cent mètres derrière le plateau
intermédiaire. Parait-il que ça montait moins, et une minute plus tard
il annonçait calmenent à la radio« je crois que j'ai fait un sketche
complet ». L'extrados de voile bleu est étalée au milieu du plateau à
coté des seules branches qui s'agitent sans vent sur cet espace. Il
confirme que l'atterissage sur les ronciers hauts et épais est très
doux... la sortie du roncier un peu longue. *(note technique
combinaison)
Le vent trop faible de l'après midi, laisse
le temps à une aile de sécher, à l'autre d'être démêlée, à Pascale de
décoller encore et remonter à pied, et aussi à quelques audacieux de
tenter un plus faible taux de chute bien surtoilés. Mais qu'elles sont
lourdes ses grosses ailes à remonter à pied pour Pierre et Pierre Marie.
Ils m'ont montré le chemin qu'il ne fallait pas prendre, merci à eux, de
m'avoir ainsi aider à reposer au sommet.
Le trophée du soir a été unanimement
attribué à Yves, au moment de l'apéritif salé, solennellement près de la
chapelle sur les hauts d'Etretat : une composition Deplanche avec Algue
et caillou marin.
Incroyable, ni Pierre, ni Pierre marie, ni
Paul ne sont partants pour un tour au paramoteur au soleil couchant sur
Etretat. La proposition était un peu tardive après cet arrosage.
Qualifions le refus de prudence ; ou de suffisance pour ceux qui ont
survolé le site sans moteur. J'irai donc seul pour jouer au petit Léon
de quelques photos sur les arches et le roc.
Samedi 23
Vent d'est, nord est ou sud est. Le chef
d'escadrille file en terre de Basse Normandie à Thury-Harcourt où sous
un ciel voilé, orageux et entre les averses les petites voiles de Pierre
marie Yves et Pierre décollent. Nous les rejoignons pour le déjeuner à
l'abri de l'averse sous les auvents et haillons judicieusement
rapprochés et réchauffés par un Chambertin acceptable avant le café.
Le faible nord est sur le site de Saint Marc
d'Ouilly suscite une compétition de durée magistralement réglée et
chronométrée par Anne, 4mn 10 pour Yves éliminer pour être parti avant
la fenêtre avec une voie encore salée et 31 secondes pour Luc avec la
Skim. Mais il faut rester puisque les locaux disent que ça va se
renforcer en soirée. François Cormier qui nous a rejoint y croit le
premier avec le biplace et enfin nous dit l'intéressée, s'envoie en
l'air de façon durable avec elle. Il avait raison nous enchaînons les
passages en dynamique et la petite paroi au dessus de l'Orne , même au
dessus du déco qui permet d'évier les 10km de récupération à Yves n'a
pas attendu le 20ème passage pour se reposer et à Luc qui s'accorche de
justesse avec la Véga de son paternel, devenu pendant la fenêtre de vol
randonneur familial du dimanche ou presque.
Dimanche 24
Alors qu'à Nantes un soleil lourd chauffe la
préparation de l'orage de la nuit, sur le site d'Ouilly le vent se fait
prier, n'autorisant que quelques ploufs. Ouf
* Note technique.
La combinaison « Air Xtreme couleur rouge » a passé avec succès le test
"Epineux Ronciers Haute Normandie" le 22 mai 2009.
Amorti : 10/10
Fréquentation de la flore locale : 10/10
Fréquentation de la faune locale (test « Vaches normandes ») : 7/10.
Ce test a déclenché une curiosité blasée.
Le manuel d'utilisation de 192 pages est clair et précis. Nous
regrettons cependant qu'il n'existe qu'en versions Japonais, Corréen et
Islandais.
Par contre, la combinaison est dotée d'une fonction "sauna" qui se
déclenche automatiquement à l'atterrissage, et nous n'avons pas trouvé
le bouton "off sauna", ni lors du test, ni dans le manuel d'utilisation.
Enfin, la couleur rouge peut aggraver les blessures d'amour-propre. (Il
est de plus précisé dans le manuel que le posé dans un enclos de
taureaux de corrida est déconseillé — Le test "Taureaux" devrait être
pratiqué prochainement lors de la campagne d'évaluation "Sites du Sud
de la France").
(Testeur agréé S.G.D.G.
(Sans Gigoter Des Genoux) : G. "ZeSketch"
Chatenay).
Gérard
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Pour « l’autre valeureux groupe » ce fut la
falaise d’Octeville et ses promesse de soaring sans fin, pour nous (Par
ordre d’apparition sur scène : André, Annie, Marité, Laurent (+Tanguy et
Audrey), Katell, Jacques , Loïc, Daniel, Marie-Laine*, Gégé, Stéphane,
François, Céline) et peut-être pour faire plaisir à Loïc et Jacques
(entre autres) qui ne connaissaient pas ce fut le Cotentin.
Et puis la météo… pas
facile, pour ces 4 jours… Mais à postériori le choix ne fut pas mauvais,
l’objectif étant de … voler (un peu), boire (idem ??) dormir (beaucoup)
et découvrir des paysages nouveaux SOUS LE SOLEIL de préférence.
Merci à ceux qui
connaissaient déjà :
D’abord parce qu’ils ont
bien voulu retourner sur des spots qu’ils avaient déjà tâtés
Ensuite parce que cette
connaissance de sites a été précieuse à tous !
*Marie-Laine,
orthographe douteuse qui tient compte de la chaleur apportée à son Gégé.
Mercredi soir Katell et Jacques
(arrivé tout frais ( ??) de sa région) retrouvent Annie/André et Marité/Laurent
(plus Tanguy et Audrey) sur une aire près de Fougères.
Dodo, mmmmm c’est bon,
ça !!
Jeudi matin
le corps alerte et les neurones douchés (ou l’inverse), ils décident de
filer sur Carolles. C’est beau, mais ça fait pas.
Qu’à cela ne tienne,
direction Granville, où ils sont rejoints par Loïc, Daniel, Marie-Laine,
Gégé, Stéphane,
qui ont flairé le bon coup…et
là ça vole de manière miraculeuse (d’après les connaisseurs) ; on se
fait les doigts dans le nez le trajet du cimetière au phare puis retour,
passage au delà du cimetière (c’est bon !!) , jusqu’au grand immeuble
avec le retour (avec bien sûr 2 ou 3 infinity tumbling sur le chemin) !!
IL Y A DES PREUVES !! ?? euh…
Carton plein à ras-bord
pour cette journée (sous le soleil bien sûr).
Le soir, retour à Carolles, pour bivouaquer
sur le parking de la maison de Vauban.
Le bois abonde, l’apéro
aussi, c’est bon… au point d’envisager le vol de la nuit depuis cette
maison de Vauban. Mais, après une longue marche d’approche de 5 minutes
(nécessaire pour faire passer les différentes nourritures), arrivés au
bord de la mer, déception… pas ou trop peu de vent.
Retour vers les tentes
(Daniel), voitures aux aménagements improbables (Loïc), camping-car
tout confort (Annie/André et Marité/Laurent) ; quant à Katell et
Jacques, ils ont le privilège d’aller dormir chez Béa, l’amie de Katell,
qui possède une maison à deux pas.
Vendredi matin
aux aurores (9heures)… c’est laborieux pour certains …(Daniel a bien du
mal à s’extraire de sa tente …)
La troupe se reforme et
décide d’aller sur un site censé recevoir le bon vent (les Pierres
Pouquelées) ; bonne orientation, mais en force, c’est petit, petit… Des
courageux (Jacques, Katell, Daniel s’élancent… pour retomber assez vite
un peu plus bas, dans une végétation pas trop farouche) ;
On replie, on saute dans
les véhicules, direction Ecalgrain : c’est un peu tard que nous
arriverons ; le vent, bien orienté, fait comme la bourse (avec un grand
B !!) : il mollit quoi.
Katell, toute petite
sous l’immense bâche d’André (la Nova) tient facile et bien au-dessus de
la mêlée.
Là encore, des courageux
(ou … des affamés ???) se collent en l’air : c’est beau, mais si faible.
Bon on peut tenir en se démenant presqu’une demi-heure.. Katell,
François et Céline sous le bi puis Stéphane et Gégé suivront.
Petit incident pour
Stéphane à l’attero : il se heurte à la falaise, laquelle de colère
l’envoie valdinguer au sol (délicatement parsemé de galets énormes et
bien durs..) ; son épaule préfèrera délaisser momentanément son logement
habituel, aïe, ça fait mal (direction l’hopital de Cherbourg, pour
remettre en place la fugueuse)
Ensuite balade au bout
du monde, (TOUJOURS SOUS LE SOLEIL), à Goury. Trop beau !!!
Le soir Gégé nous trouve
LE Bivouac, celui auquel on n’oserait même pas songer dans nos rêves les
plus débridés : étendue herbeuse, distante de 10 m de la mer, coincée
entre des champs, des prairies à chevaux…
Soirée feu de camp,
Annie et Daniel à la guitare sauf pour Jacques qui préfère…(s’isoler ??)
;
Samedi matin,
au lever, SOLEIL (est-il utile de le préciser ?) et vent musclé (Est)
Décision est prise par ceux qui
connaissent : on essaie Omonville.
Et arrivés sur le site,
surprise, c’est petit..
Et là encore, les
affamés et les joueurs (François avec le bi, Jacques, Katell, Daniel…)
sortent les voiles. On s’amuse de peu dans le monde du parapente.. un
peu d’air, quelques mètres de suspentes, du tissu et les voilà à
gonfler, poser, lever…
A un moment, le vent
monte (bon ce n’est pas la tempête !!) et les premiers en l’air (ceux
qui étaient dans les starting-blocks) peuvent aller soaringuer jusqu’à
apercevoir le ravissant port derrière la bosse sur laquelle on peut
s’appuyer.
Pour le retour, les
malins (Katell) rallieront le déco, d’autres (Daniel et Jacques
s’offriront un posé « fougères/ronces » … qui les rendra plus malins la
prochaine fois (pas sûr…)).
Le repas se fait sur le
site, mais il faudra plier illico car les premières gouttes de pluie
font leur apparition (enfin !! c’est lassant ce soleil, non ?)
L’après-midi, balade
pour les courageux et retour sur NOTRE bivouac.
Le soleil est revenu
pour l’apéro.
Coucher assez tôt.
Dimanche matin
(SOLEIL… comme d’hab), et on attaque par une promenade dans le but de…
trouver du pain. Faut pas être pressé.. mais l’attente est récompensée :
le boulanger est sympa, son pain aussi, sa spécialité, miammmmm
On commence la
redescente vers le sud.
Arrêt à Granville, ça
pourrait presque le faire.. mais pas sûr.
Alors direction Carolles,
afin de voir si par hasard l’ensoleillement n’aurait pas levé la tite
brisounette qui va bien.
Déception, c’est entre
pétole et vent faible, orienté un peu Nord.
On ne va pas se laisser
aller se disent Katell, Laurent et Jacques.
On grimpe au déco et vol
fléchette pour tous. Mieux que pas de vol !!
On replie et c’est le
retour.
Beaux souvenirs pour
tous, parapente + soleil + copains = la bonne équation ?
PS Stéphane a été
rapidement réparé, qu’on se rassure.
Il s’est dit ravi de
l’accueil à l’Hôpital de Cherbourg…(non, pas forcément prêt à
recommencer !!!) Une bonne adresse ?
Jacques |
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