DU RIFIFI PLACE DU
TRIPOUX
Comme à l’accoutumée pour la semaine du 15 août, les
romano-parapentistes ont convergé pour le pèlerinage annuel, cette année, à
Samoens.Dès le samedi 9 août, le gros des nomades d’A.T.A. se regroupe autour de
l’apéro breafing à la roulotte de Marylène et Gérard ,heureux grands-parents
d’un petit “c’est l’plus beau”.
A l’aurore, le lendemain, la troupe se remet en jambes
avec un vol de poule (“vuelo de gallina” = “plouf” en espagnol ).
En début d’après-midi ,les affaires sérieuses débutent par un vol thermique à
partir de Samoens 1600 et transition sur le Criou.(près de Saix).
Ceux qui pensaient que la journée se terminerait par une douche ou un vol de
poule dans la piscine ignorent encore que le plus fort reste à venir...Les morts
de faim battent le rappel et nous remontons au déco de Saix.
18 h -déconvenue! Les locaux nous dissuadent de décoller par un vent d’ouest
soutenu .Séquence expectative pour un déco vers 19h30 dans une brise
s’essoufflant , histoire d’alléger les navettes.
C'est ainsi que la légende de la “restit”du siècle commence !
“Il était une fois une bande d’A.T.A.entrainée par un André déchaîné qui, après
un petit plein au-dessus du déco , est partie pour 2 heures en transition sur
Cluses et retour .En repartant au milieu de vallée ,ça monte régulièrement
PARTOUT sous un ciel sans menace.
Seules, la tombée de la nuit et l’odeur de brûlé nous fera interrompre
l’incroyable et presque inquiétante chevauchée .
Lundi ; le coup du “Surcou”: souvenir de jeunesse de
Pierre Deplanche =
Une petite grimpette bénigne de 2 heures pour 750 m de dénivelé dans la canicule
montante...Le plus dur sera pour les filles qui devront redescendre en plein
cagnard ; elles auront bien mérité le demi de bière à mi-parcours alors que nous
séchons à l’attéro!
Gloire et allégresse à notre chef d’escadrille qui sait si bien et avec tant de
générosité bienveillante nous concocter des vols adhoc.
Et quel plaisir que ce vol d’une bonne heure en soaring au flanc du Surcou
!Tellement chouette qu’on s’en souvenait encore le lendemain en se tâtant
mollets et épaules!
18 h - Sus à la “restit” ! Quelle n’est pas notre stupeur en constatant que
notre aventure n’a fait qu’une traînée de poudre avec “Gazette Air Samoens” : le
pré des Saix est transformé en place de la Concorde à la même heure!
2 heures de vol pour les acharnés avec le spectacle du Massif du Mont-Blanc qui
nous tire lentement la révérence de sa coiffe orange . Nous sommes au seul
endroit où le coucher de soleil peut s’admirer dans la vallée du Giffre :à 3500
m!!
Ce soir encore, gigot cramé et soupe à la grimace à la Bergerie !( mais non
Fanfan ,je blague ;au fait , pendant qu’j’y suis :ça serait plus sûr si
Jean-Michel avait un parachute de secours....)
Mardi : en colonne par douze ,je ne veux voir qu’une
tête, un oeuf pour quatre à prix réduit et tu es au chaud au Mont Chéry !
Pique-nique et en dessert ,dusts comme dans les livres ;oh! le beau jaune ,oh!
le beau vert avec 3 VTTistes dans le noyau...oh! j’exagère à peine, tellement
celui qui est passé tout près nous a fait dresser les cheveux sur la tête .
Les gars et les filles i z’ont attendu qu’çà s’calme et i z’ont fait un beau vol
: Pierre D., Jean-Marc et Jean-Michel ont été stoppés dans leur élan au col de
Joux Plane par la crainte salutaire d’effectuer un tour d’essoreuse gratis en
redescendant dans la vallée du Giffre.
Les autres aussi, 1 heure à gratter dans le thermique pour se retrouver à un
attéro nouveau dont “le fond du terrain retourné à l’envers est dans le bon sens
pour atterrir d’un côté à l’autre selon le vent”..;j’explique, Marcelle!
Mesdames et messieurs ,le spectacle attéro-sketch va commencer!
Qui (Christian) dans le jardinet d’un chalet ,qui (Franck) à moitié dans les
sapins ,qui (Léon) en travers de la pente ,qui (Bernard ) en vol porte western :
ouvert , fermé , ouvert , fermé ...
et un petit coup de “restit” le soir...cette fois, c’est le métro à l’heure de
pointe!
Mercredi : vol de poule et bi-place au pré des Saix.
Les écoles des vallées voisines et tous les individuels sont là , en désordre ,
et il faut jouer des oreilles et de la voix, n’est-ce pas Amiral?
Après-midi “compèt” :voir encadré.
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grand cross critérium thermique de Tres le mont à Samoens
Résultats sur 1000 points
19ème et dernier : Jean-Michel Bergère (que 33 km !)seul arrivé
à Samoens : 1 point
500 pts de pénalité pour non respect des balises
ah oui, au fait ,il y avait 2 balises :
1- Crête d’Hirmentaz
2- Pointe des Brasses
499 pts de pénalité pour excès de vitesse (a dépassé Jean-Marc 30 m en dessous )
18ème et avant-dernier : l’Amiral Heure 2 points à Taninges
498 pts de pénalité pour altitude illicite et mensongère: annonce 2700 m quand
on est tous en palier à 2200 m et que la TMA est à 1900 m
500 pts de pénalité pour avoir raté l’objectif de peu , une fois de plus.
17ème : Jean-Marc :”crchchchcchch.........T’es con ou quoi
?”............crchchchchchchch
puis dans le désordre,
ah, bah, justement, Sylvie : enrouleuse en l’air , débutante? à l’attéro
:”Qu’est-ce que j’fais ,qu’est-ce que j’fais, Gérard ? “
Gérard : occupation abusive du pylône France- Télécom pour
guider Sylvie.10 mn pour qu’en définitive, elle se pose en dehors du terrain.
Kathel : nommée par contumace ministre de la communication car a
parlé pendant tout le critérium sans avoir allumé sa radio .
Jean-Claude : en parlant de radio ,est prié de manger la soupape
de sa Cocotte-Minute .
Franck : Grand prix spécial “petit sapin” (gagnant du trophée du
mardi )
Françoise :pénalisée pour drague de pilotes d’U.L.M.(vache sur
attéro )
Pierre Doyen : meilleur régleur et installateur de mousse bag en
vol
Bernard Aumonier : a, en Président scrupuleux, respecté
parfaitement les consignes d’attéro: “le champ où il y a la petite maison”
...juste un détail, il s’est gourré de maison...c’est ballot!
Isabelle : déclassée hélas, après une bonne “perf”, pour
matériel non conforme (oreille coincée après fermeture) et utilisation du canal
détresse... “papa , qu’est-ce que j’fais?)
Bernard Lallier : disqualifié pour propos séditieux à l’arrivée
à Taninges :”si j’suis là, c’est un coup de chance... “
Paul : distinction pour le meilleur ratio “âge / durée de vol”
de la compèt.
André et Pierre D. : une place d’honneur pour être partis les
derniers après avoir pris en charge l’ensemble des décollages .
Mais André :900 points de pénalité pour abandon de son petit
jumeau bleu au milieu de sapins hostiles et de lignes électriques ensorcelantes
.
3ème Stéphane : podium mérité pour un premier cross avec une
voile standard déjà ancienne .
2ème (et membre du comité de classement... )Guignol : échoue à 1
point du premier à cause d’une pénalité de 2 points pour avoir musardé dans les
framboises au lieu de se concentrer sur son déco foireux .500 points de bonif
pour, tel le garçon d’ascenseur, avoir pris 2 ou 3 fois des dames en stop dans
ses thermiques .
1ère et grande gagnante : l’équipe de récup pour le nombre de
kilomètres parcourus sans défaillir et avec bonne humeur après un cross genre
“éternuement de la montagne tenant un bouquet de parapentistes ...”
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Apéro et dîner... “place du Tripoux “ (M 21 ombragé rebaptisé
l’espace d’un soir...)
Jeudi : relâche : mécanique pour certains ,contemplation
de biroute contrariante pour d’autres
La place du Tripoux résonnera ce soir-là d’un hourra à Marcelle pour sa
légendaire humeur égale face aux tonnerres de Batz de l’amiral . Quand l’amiral
tousse , Marcelle ne s’enrhume pas pour autant ! et Annie , toute fraîche
guitariste entame une ode à André ,le plus beau de ses anges.
Vendredi : vent d’ouest et menace d’orages ; en route
pour la Pointe des Brasses , déjà théâtre d’épiques bagarres dans les thermiques
en dents de scie (voir dans la même collection “André et la vallée verte”).
Un petit filet d’est sur le site du pique-nique nous fait chercher ailleurs :
nous emmenons joyeusement promener nos sacs au déco officiel pour découvrir un
vent de cul .
Retour à la case départ sur la bosse du pique-nique à temps pour constater la
disparition progressive d’une brise idéale de 15 / 20 km heure.
Conclusion :un vol de poule amélioré pour quelques -uns et posé sur les jeunes
pousses de céréales sous les yeux de l’agriculteur local mi-figue , mi-raisin .
Nous ne pouvons faire moins qu’un mot d’excuse au milieu d’une basse-cour de 19
parapentistes crachés par la montagne avec une précision d’horloger.
Chaude semaine donc, hommage à nos fraîches enrouleuses de
thermiques et au tout jeune “voleur”, Luc, 14 ans , tout frais formé, qui n’a
pas démérité en étant de tous les vols.
VIVE LE TRIPOUX ET A L’ANNEE PROCHAINE
Léon
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