Les
mille étangs se trouvent pas très loin de Vesoul (merci jacques Brel) et plus
précisément à coté de Lure. Ce site des mille étangs est comme sont nom
l'indique troué d'une quantité impressionnante d'étangs mais qui nécessite un
point de vue en altitude car cette région est également très boisée : en fait
c'est une forêt avec plein de trous d'eau...
Pour les
oiseaux motorisés que nous sommes, c'est parfait pour une visite aérienne mais
pour une mongolfière qui n'aura que 2h d'autonomie ça ne le fait pas, donc nous
allons choisir une zone qui
permettra un atterrissage dans un champs dans l'axe du vent. Nous ne passerons
pas au dessus des étangs, ni de la forêt dommage !
Les
préparatifs de la mongolfière vont bon train surtout qu'il y a des volontaires
tout autour pour le coup de main. Elle sera d'ailleurs en l'air avant moi qui ne
vais pas trouver tout de suite la bonne gestuelle. Dans cette soirée douce de
fin juillet, je suis en nage lorsqu'enfin je réussi à synchroniser ma voile et
le moteur et quitte le plancher des vaches. L'air doux de cette fin d'après-midi
suffit à peine à me rafraîchir. A 100m je fais un petit palier histoire de voir
comment Eole nous a organisé la soirée... petite dérive nord-est de 5 à 10km/h.
Les dieux sont avec nous: supers conditions après un orage qui nous avait retenu
autour d'un café et une tartes aux myrtilles une bonne partie de l'après-midi.
Bon, la mongolfière, elle est où ? Je mets un moment à la trouver tellement elle
est haute dans le ciel vide de nuage, il a mis les gaz le Nicolas... Je suis à
500m maintenant et ils ont encore une sacrée marge sur moi. J'apprendrai plus
tard qu'ils sont montés à plus de 900m. C'est une nouvelle mongolfière et il ne
l'a pas encore en main... un peu comme moi, quoi: 11e vol ... Qu'à cela ne
tienne, je fais un petit tour en attendant qu'ils reviennent à une altitude plus
sympa. Je me cale à un régime moteur qui me permet de rester à altitude
constante, quel bonheur de glisser dans cet air tiède, pas un thermique pour
m'embêter. Il y a une course de vieilles voitures sur les pistes d'un aérodrome
désaffecté et bientôt je me rends compte que je fais, moi aussi, parti du
spectacle ... Je vais voir un peu plus loin, ça tombe bien la mongolfière est
dans les parages et je file plein pot vers eux. Faut que je soit sur les photos,
un duo paramoteur-mongolfière c'est pas tous les jours...
L'air
est maintenant devenu un peu plus frais . Rien étonnant ça fait presque 2h que
nous sommes en l'air. J'ai les bras en marmelade... Je flâne encore un peu
autour du gros ballon qui recherche une zone pour poser. Nous sommes qu'à 50m
sol lorsque nous survolons un village. Comme un aimant, nous allons arracher une
partie de la population à ce village (et à leur apéro...) ils ne nous quitteront
plus jusqu'au posé final. Tout cela à la vitesse d'une mongolfière, ça laisse le
temps de tout bien voir. Nicolas prend son temps pour choisir son terrain en
plus. Ce sera finalement un champs qui vient d'être fauché. Pour moi, un dernier
exercice : éviter de me manger un roumballer à l'attéro... Posé nickel. C'est
tout moi, ça !
Bon,
maintenant il faut ranger. J'ai deux longueurs d'avance sur le ballon. Je vais
retrouver Nicolas pour échanger nos impressions. Il a la banane, comme moi, tout
est normal...
Les
baptisés n'ont pas digéré les 900m d'altitude, ils ont les phalanges blanches
d'avoir agrippé la nacelle ! Une distribution de champagne alors qu'on n'est
encore pas sorti du champs va leurs refaire circuler le sang et bientôt les
langues se délient. "Super la mongolfière" tout le monde rigole : c'est beau
surtout depuis qu'ils ont à nouveau les pieds sur le sol !!!
Moi je
retiens surtout une chose : le champagne à l'attéro : faudra que j'en parle à
mes potes de Loire-Atlantique...
|