Rex de folie d’un Animateur sécurité

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    • #8328
      Arnaud A
      Participant

      Salut tout le monde, dans le réseau des animateur sécurité, le témoignage suivant nous a été transmis… intéressant :

      Bonjour tout le monde.
      
      Petit retour d'expérience pour donner à penser.
      
      Il y a une dizaine de jour, un vieux pote à moi de parapente depuis 30 ans s'est presque tué.
      Presque seulement, même pas mal en fait. Donc pilote très expérimenté avec un gros volume annuel
       depuis "toujours", au passé de compétiteur et habitué aux voiles compétition. Mais 58 ans tout de même, 
      alors il les trouve fatigantes et il vient de "redescendre" sous une simple D perf de loisirs.
      Il est en vol dans une zone qu'il connait par cœur, une face Est sous le vent, qui lui est Sud. 
      Dans des conditions habituelles pour lui et pour le lieu. Il prospecte bras hauts, il cherche 
      le bon endroit pour monter plus. Et là, tout va très vite : il prend une énorme asymétrique 
      très soudaine, qui ne replie pas la voile sur l'arrière mais au contraire l'amène à se plaquer 
      par l'avant sur ce qu'il reste de suspentage ouvert. La voile cherche à partir très fort en 
      rotation tout en plongeant violemment, le copain contre tant qu'il peut à la sellette et veut
       mettre de la commande mais il n'y parvient absolument pas. Il ne comprend pas la situation 
      et n'arrive qu'à grand peine à limiter la vitesse de rotation avec l'appui sellette. La position
       de contre très inconfortable l'épuise vite et il n'arrive pas à la maintenir. Il retombe dans
       sa sellette et l'ensemble part alors instantanément en violente rotation. Il veut tout 
      décrocher mais la commande côté ouvert est toujours totalement inopérante. Il est centrifugé 
      face au sol et il cherche la poignée du secours (sous-cutal) qu'il ne trouvera jamais 
      à cause de la force centrifuge et de la désorientation.
      Il a le temps de se dire : "c'est le moment, cette fois je finis comme ça". A
      ucun sentiment de peur, comme chaque fois que c'est grave 
      (en parapente si t'as peur c'est qu'il n'y a rien de grave).
      Sentiment d'éternité.
      
      Un magnifique hêtre traverse son champ de vision et l'accueille en douceur (mais oui). 
      Au final il se fera une griffure au visage et il s'entaillera un peu les mains en descendant 
      la voile de l'arbre. La voile a une déchirure de 20 cm en bord d'attaque et une suspente haute
       de frein de cassée...
      Un autre pilote qui volait en sa compagnie témoignera d'un bruit effrayant lorsqu'il est 
      rentré dans l'arbre, entendu depuis 300 m au-dessus. Et comme la copain a cassé son micro 
      au passage dans les branches, il a mis 5 mn avant de s'en apercevoir et de répondre aux appels 
      radio. Pendant ce temps l'autre pilote était persuadé qu'il était mort et il pleurait en vol 
      dans sa sellette !
      
      Alors quoi ?
      Contrairement à beaucoup de pilotes, le copain n'aime pas avoir la zone d'efficacité de pilotage 
      aux commandes en thermique en partie haute de débattement : il aime piloter mains basses. 
      Il rallonge les freins sur toutes ses ailes et c'est ce qu'il venait de faire sur sa voile neuve.
       Mais il n'a pas refait le nœud d'origine à la poignée...
      Sur la fermeture, lorsque la partie restée ouverte a violemment plongé (il a cru qu'il passait 
      direct le tumbling) ça lui a impulsivement tiré la main vers le haut... et il s'avère que son 
      nœud a pu passer à travers la poulie mais pas en ressortir. Il s'est donc retrouvé avec une 
      commande bloquée, celle qui aurait permis de contrer.
      Ah tiens, le schéma très classique du mort en parapente c'est fermeture conduisant à plusieurs
       tours de rotation jusqu'à impact au sol, secours jamais tiré. On s'interroge toujours sur le
       pourquoi de ce secours pas tiré. Sûrement que la plupart du temps, on n'arrive pas à trouver
       la poignée lorsqu'on en a besoin.
      Alors, pensez poignées-témoin à chaque vol. Pensez cheminement tactile.
      
      Pour le copain lui c'est tout vu, c'est désormais secours en ventral quelle que soit la sellette.

      Voilà, bonne réflexion…

      Arnaud.

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